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Le 30 mars 2017, Angelo Garand, un Voyageur de trente-sept ans, est abattu par une brigade du GIGN pour ne pas avoir réintégré la prison après une permission de sortie. Malgré le combat acharné de ses proches, les gendarmes n’ont jamais eu à rendre de comptes dans un procès public.
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« Quand quelqu’un essaye de s’évader de prison, les matons ont le droit de lui tirer dessus. Pour Angelo, il faut croire qu’ils ont laissé le GIGN prendre le relais. Après l’avoir laissé sortir, ils ont raconté partout que c’était un évadé, mais moi j’appelle ça un déserteur. Il ne voulait pas crever dans leur prison de morts.
Toute sa vie d’adulte, il aura été un condamné.
Depuis qu’ils nous ont fait ça, ils n’ont plus le contrôle sur lui. Il n’est plus un numéro d’écrou. Bientôt, il ne sera même plus un numéro de dossier en cours.
Il restera pour toujours Angelo Garand, mon frère. »
Avec ce texte puissant, Aurélie Garand s’adresse à celles et ceux au nom de qui s’exerce la justice, pour nous faire entendre sa vérité : la mort de son frère, intolérable, est le fruit de la brutalité judiciaire, de la déshumanisation carcérale, d’un racisme institutionnel séculaire.