« Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers et prisonnières d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination. Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ? »
Intégralement revue et augmentée, cette nouvelle édition d’Oublier Fukushima documente et analyse dix ans de gestion sociale au Japon et fait résonner les voix passées et présentes des irradiés de tous les pays. La véritable catastrophe nucléaire, ce n’est pas que tout s’arrête mais que tout continue.