« Les deux enquêteurs poursuivirent leurs investigations dans l’abattoir sans prêter attention aux carcasses qui pendaient aux rails du plafond. Decock somma le premier ouvrier qu’il croisa d’arrêter la chaîne, mais Salazar s’y opposa avec sa rudesse habituelle. “Qu’est-ce qu’il a, le gros ? Il a des choses à se reprocher ? On les connaît, les gars des abattoirs, ça sniffe et ça se biture au réveil.” Le visage en feu, Salazar caressa le manche de son couteau de boucherie qui pendait à sa ceinture. Les poulets, ça valait bien les cochons de patrons… »
Jennifer Have a grandi dans les Ardennes. Depuis une quinzaine d’années, elle écrit des séries pour la télévision. Casse-dalle est son premier roman.
Alors qu’elle fait la tournée des supermarchés dans les Ardennes, la star déchue d’un show télé culinaire tombe sur une bande d’ouvriers et d’ouvrières qui occupent leur abattoir laissé à l’abandon par le patron.
Dans un futur proche à peine dystopique, une aventure collective hallucinée, un roman noir et jouissif : jusqu’où ira la vengeance sociale ?
« La crainte avec ce genre de bouquins qui s’enfoncent dans le noir à la vitesse d’un lombric fuyant une taupe, c’est qu’une malencontreuse lueur d’espoir ne vienne gâcher la robuste noirceur de la descente, mais Jennifer Have ne mange pas de ce pain-là et c’est sur l’abîme que s’ouvre le point final de Casse-Dalle. » (Patrick Raynal)
« C’est mortellement hilarant, cruel et mordant, un coup de hachoir dans la société. » (Festival international du film grolandais de Toulouse 2023)
« Un roman noir qui effraie et réjouit à la fois. » (Le Canard enchaîné)